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Home blues
Il était grand comme un mouchoir de poche, pas prévu pour contenir du monde, ne comptait qu'une seule pièce et un balcon et pourtant, je le regrette par moment, mon ancien chez-moi. Même la vétuseté de n'avoir qu'un minuscule coin cuisine, même l'inconfort du manque de prises électriques, même la baignoire qu'on devait régulièrement reconvertir en étendoir à linge. C'était une vie de bohème dans une chambre, pas plus, et pourtant c'était une vie confortable et heureuse, loin de l'agitation parisienne. Aujourd'hui, avec la place d'un coquet 2-3 pièces dans un quartier "tranquille" de la banlieue Parisienne, je me sens plus que jamais loin de chez moi. Mais un foyer est fait d'être chers, de personnes précieuses et mon foyer a changé. Ce n'est plus le petit studio calme, c'est l'appartement agité, partagé avec l'homme que j'aime dans une ville pleine de tumultes.
Une partie de moi ne peut pas s'empêcher de regarder en arrière, de regretter les soirs d'été, accoudés à la terrasse où l'on pouvait entendre les rires des personnes mangeant dehors, ou observer un orage au loin. Ici, l'horizon ne dépasse pas la cime des toits et des grattes-ciels... On ne peut pas y admirer les couchés de soleil.
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Commentaires
Eh oui, c'est la triste réalité de la vie parisienne: le paysage n'est pas très gai mais l'agitation et les rencontres sont de la partie
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